Courage, bravoure, audace. Tels sont les mots d’ordre qui ont guidé Gaye Su Akyol lors de la création de son dernier album, « Anadolu Ejderi » (qui se traduit du turc par « Dragon Anatolien »). L’artiste nous propulse dans univers psychédélique et folk, où résonnent des accords de surf music et de rock occidental des années 90. Un univers où l’héroïne de la musique anatolienne Selda Bağcan côtoye Kurt Cobain. Dans cet album, tout respire le feu. Les paroles offrent une exploration risquée et captivante dans la politique de la Turquie d’aujourd’hui. « Dans un climat politique où l’engagement d’une femme à l’égard de sa passion, de ses amours, de son identité sexuelle est déjà un acte révolutionnaire en soi, elle est profondément passionnée et peut exprimer son amour librement », note Akyol. « C’est la chose la plus libératrice que j’aie jamais accomplie », observe-t-elle. « Les paroles, les chansons, c’est de la musique que j’ai besoin d’entendre. C’est un manifeste : je reviens au rock’n’roll, fusionné avec le post-punk, le stoner rock, le psychédélisme turc, le sang, la sueur et des larmes, le tout entouré de troupeaux de chevaux sauvages. C’est une mission temporelle. Elle vous emmène là où vous voulez aller ». Le Dragon Anatolien se lève, s’inspire d’anciennes gloires et regarde vers l’extérieur. Cela se voit dans l’instrumentation, qui tisse des liens plus étroits entre le passé et le présent de la Turquie. La guitare rock, la basse et le trio de batterie sont désormais accompagnés d’instruments traditionnels tels que le violon, l’oud, le cümbüş, le sazbüş, le baglama électro, le cümbüş, le sazbüş. Véritable incarnation du voyage musical et philosophique de l’artiste, le résultat est enchanteur.
DJ et producteur d’origines suisse et iranienne, Ramin est résident des soirées Club Salaam à La Gravière de Genève, et curateur de radio shows sur Noods Radio et Radio Alhara. Edits, remix ou tracks inspirés des cultures de l’Asie du Sud-Ouest et de l’Afrique du Nord (SWANA), Ramin partage avec son public tout un répertoire musical oscillant entre Pop, Disco et l’énergie bouillonnante de la Techno et de la Bass Music. Versatile et passionné, le DJ invite les auditeurs dans ses mixs à parcourir un univers totalement cosmopolite !
C’est par le biais de la révolution et de la mémoire musicale populaire du Shaâbi que Doracell, artiste tunisienne basée à Genève, trouve son inspiration et forge ses revendications. Elle crée une rencontre éclectique entre le rboukh du Shaâbi à travers la région du SWANA -Sud Ouest de l’Asie et Afrique du Nord- et la rébellion des sonorités électroniques. Avec ses sets dynamiques frappants, elle nous transporte vers des lieux enflammés du Maghreb au Levant. D’un coup le sirocco se lève, les coeurs s’embrasent, les zaghroutas résonnent.
Les mineurs de moins de 16 ans doivent obligatoirement être accompagnés par leur tuteur légal : parents ou tuteur légal.
