La Fête de la Danse Genève et le collectif Bisque déclinent la palette de la dabkhé, danse populaire jusqu’à son génome pratiquée de l’Europe de l’Est à l’Irak en passant par la Turquie, l’Arménie et le Kurdistan.

Signifiant en arabe « coup de pied au sol », elle prend la forme d’une file dans laquelle les mouvements de jambe sont exécutés sur un rythme endiablé. Fédératrice, elle convie spontanément toutes les personnes se trouvant à proximité pour déboucher sur un mouvement collectif, spontané et participatif.


21h30: Atelier dabké avec Mizmar crew

Dans la musique arabe, le mizmar (au pluriel mazāmīr) désigne un instrument à vent constitué d’un ou de deux roseaux. Il désigne aussi un collectif de danseurs libanais, actif à Genève et spécialiste de la dabkeh. Il animera l’atelier en prélude de la soirée.

22h30 – 04h : concerts et dj-sets

Concert de Rizan Saïd (Syrie, Turquie) : Si les lois de l’univers étaient une dabkeh, Rizan Saïd en serait le Big Bang. Version épileptique des joueur·euse·x·s de synthé qui t’ambiancent des mariages syriens, Rizan Saïd revisite le répertoire traditionnel kurde sur le tempo d’une balle traçante. Surnommé à ce titre «King Of Keyboard», il a couronné le célèbre chanteur syrien Omar Souleyman. Lui-même originaire du nord de la Syrie, près de la frontière turque, il vit actuellement entre son pays en guerre et la Suède.

Concert de Babylon Trio (Irak) : Composé de trois irakiens ayant fui les troubles politiques du pays, Babylon Trio voit le jour en 2015 avec à sa tête l’irréversible Arkan Mushtak. Originaire de Bagdad, son jeu convulsé au synthé s’est façonné au contact d’un monstre sacré de la musique irakienne : le maître compositeur Noor Sabah. Epaulé de ses coéquipiers Saif Al Qaissy (percussions numériques, darbouka et chœurs) et Walaa Saad (chant), ils forment tous les trois un cocktail Molotov de musiques populaires irakiennes (tels que chobi chobi, dabkeh, maqam) et de sonorités voltaïques tirées du bas-fond des caves bruxelloises. Le rendu résonne à mi-chemin entre des tirs de rocket, une danse de saint-guy et des turbulences dans un bain de friture. En septembre 2018, le triumvirat décoche son premier album «Habibi» sur le sacro-saint label bruxellois Rebel Up Records, avec l’aide d’un consortium réunissant NGHE, Les Ateliers Claus et le studio Angstrom à Bruxelles.

Dj-set surprise